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UNDT/2023/124, Arnold

Décisions du TANU ou du TCNU

Les faits incontestés sont sans ambiguïté et laissent peu de place à des interprétations différentes. Des excuses n'invalident ni n'annulent la faute commise. Le fait que la requérante n'ait pas été informée de l'impact négatif de sa pratique n'a aucune incidence sur la détermination des faits. Ainsi, l'administration a établi les faits qui sous-tendent la mesure disciplinaire en question par prépondérance de preuve.

Le fait que la requérante ait utilisé des jurons à l'égard de ses subordonnés et qu'elle se soit largement adressée à ses collègues par des surnoms sur le lieu de travail a été aggravé par le fait qu'elle a ignoré les limites personnelles et professionnelles en offrant un jouet sexuel à l'un de ses subordonnés. L'ensemble de ces actions inquiète l'Organisation et sape la confiance qu'elle a placée dans la requérante en tant que cadre supérieur de niveau D-1. Il importe peu que la conduite de la requérante ait offensé une personne en particulier. En s'engageant dans les actions en question, le requérant a violé les articles 1.2(a) et 1.2(f) du Statut du personnel, ainsi que l'article 42 des Normes de conduite de la CFPI. 42 des Normes de conduite de la CFPI pour la fonction publique internationale, et a enfreint les normes attendues d'un cadre supérieur qui y sont énoncées. En tant que tels, les faits établis constituent juridiquement une faute.

Après avoir pesé tous les facteurs en jeu, le Tribunal ne peut que conclure que le blâme écrit n'était ni illégal ni arbitraire, et qu'il s'inscrivait dans la gamme des options disciplinaires raisonnables.

Les irrégularités alléguées n'ont aucune incidence sur la détermination des faits.
 

Décision Contestée ou Jugement Attaqué

La requérante conteste la décision de lui infliger la sanction disciplinaire du blâme écrit, conformément à la règle 10.2 a) i) du Règlement du personnel, ainsi que la mesure d'encadrement d'un an.
 

Principe(s) Juridique(s)

Pour déterminer si la norme de preuve a été respectée, le Tribunal "n'est pas autorisé à enquêter sur des faits sur lesquels la sanction disciplinaire n'a pas été fondée et ne peut pas substituer son propre jugement à celui du Secrétaire général". (voir Nadasan 2019-UNAT-918, para. 40).

Le contrôle juridictionnel des décisions relatives à l'établissement d'une faute impose de faire preuve de retenue à l'égard du Secrétaire général dans l'exercice de son pouvoir discrétionnaire d'élaboration des règles. "L'Administration est la mieux placée pour comprendre la nature du travail, les circonstances de l'environnement de travail et les règles qui sont justifiées par ses besoins opérationnels " (voir AAD 2022-UNAT-1267, par. 62 ; Nadasan, par. 41).

Le Tribunal " n'interviendra et n'annulera ou ne modifiera une sanction imposée par l'Administration que lorsque la sanction imposée est manifestement illégale, arbitraire, adoptée au-delà des limites énoncées par les normes respectives, excessive, abusive, discriminatoire ou absurde dans sa sévérité " (voir, par exemple, Iram 2023-UNAT-1340, par. 86 ; Appellant 2022-UNAT-1216, par. 45).

Ce n'est pas chaque violation des droits d'un requérant qui rendrait la sanction disciplinaire illégale. " Seules des irrégularités procédurales substantielles rendront une mesure disciplinaire illégale " (voir Sall 2018-UNAT-889, para. 33)

 

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Rejeté sur le fond

Le Bureau de l'Administration de la Justice (BAJ) a préparé ce résumé de la jurisprudence a titre informatif seulement. Il ne s'agit pas d'un document officiel et il ne faut pas s'y fier comme une interprétation faisant autorité des décisions des Tribunaux. Pour les textes faisant autorité des décisions, veuillez-vous référer au jugement ou à l'ordonnance rendue par le Tribunal respectif. Les Tribunaux sont les seuls organes compétents pour interpréter leurs jugements respectifs, conformément à l'article 12(3) du Statut du Tribunal du Contentieux Administratif des Nations Unies (TCANU) et à l'article 11(3) du Statut du Tribunal d'Appel des Nations Unies (TANU). Toute inexactitude dans cette publication relève seulement la responsabilité du BAJ, qui doit être contacté directement pour toute demande de correction. Pour faire part de vos commentaires, n’hésitez pas à communiquer avec BAJ à oaj@un.org

Les résumés des jugements étaient généralement préparés en anglais. Ils ont été traduits en ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ et sont en cours d'examen pour en vérifier l'exactitude.